L’économie du livre d’art
L’économie du livre d’art obéit à une réalité financière particulière : même lorsqu’ils sont reconnus et largement diffusés, ces ouvrages atteignent rarement le seuil de rentabilité par la seule vente en librairies. C’est la raison pour laquelle le secteur du livre d’art s’est développé selon un modèle spécifique où le cofinancement est la norme.
Ainsi, les publications que l’on trouve en librairies, toutes maisons d’édition confondues, sont généralement adossées à un financement, qui peut prendre des formes différentes en fonction des situations. Il peut s’agir par exemple d’un préachat d’exemplaires par un musée, de l’apport financier d’une galerie ou d’une fondation, ou encore d’une subvention publique.
Il n’est pas rare non plus que des collectionneurs s’engagent ou que l’artiste lui-même contribue au financement de l’ouvrage. Dans le cas des publications peu ou pas diffusées, la nécessité d’un financement est encore plus évidente, mais, on va le voir, il peut prendre plusieurs formes.
Quels budgets ?
La question du coût de l’édition d’un livre d’art revient souvent. Il est vrai que peu d’informations circulent à ce sujet. Si les budgets ne sont pas communiqués publiquement, on observe néanmoins une relative cohérence d’une maison d’édition à l’autre. En effet, les coûts de maquette, de photogravure et d’impression suivent globalement les mêmes standards pour l’ensemble des acteurs du secteur.
Ainsi, de façon assez logique, les différences de budgets alloués sont le reflet du niveau de qualité choisi pour l’édition. La qualité d’impression bien sûr. Mais avant ça, la qualité du travail de préparation des images pour une reproduction fidèle et valorisante. C’est ce qui différenciera d’un coup d’œil une édition professionnelle d’une autre. Et encore avant ça, – et encore plus essentiel – la qualité du travail éditorial, ce temps passé aux côtés de l’artiste à concevoir le livre, à lui donner du sens et de la cohérence. Ce regard extérieur bienveillant apporte beaucoup de richesse au livre. C’est ce qui en fera un ambassadeur crédible du travail de l’artiste.
Le plus éclairant est finalement d’avoir de vrais chiffres concrets. C’est pourquoi nous avons compilé quelques exemples chiffrés d’ouvrages parus aux éditions Lelivredart. En proposant des ouvrages de qualité muséale souvent publiés en collaboration avec des artistes, nous visons le bon équilibre entre une exigence budgétaire raisonnable et une excellence éditoriale. Nous nous situons ainsi à mi-chemin entre des éditions aux budgets contraints, avec les compromis que cela implique, et des projets somptuaires généralement réservés aux grandes institutions ou aux fondations prestigieuses.
Exemple de catalogue (généralement de 32 à 64 pages)
Exemple de monographie (généralement de 64 à 192 pages)
Exemple de catalogue raisonné (généralement plus de 192 pages)
Ces exemples permettent en première intention d’apprécier la faisabilité d’un projet. Mais beaucoup de paramètres peuvent les faire varier. Il est ainsi recommandé de se rapprocher de nous pour une évaluation concrète d’un projet, même à l’état d’ébauche.
Quels financements ?
En dehors des projets portés par les musées ou les institutions culturelles, il est fréquent que ces projets soient financés, en tout ou partie, par l’initiateur du projet lui-même, qu’il s’agisse d’une galerie, d’un artiste ou d’un collectionneur par exemple.
Parmi les possibilités de cofinancement envisageables, les subventions et le mécénat sont des options auxquelles on pense souvent. Les subventions peuvent généralement couvrir jusqu’à un maximum de 30% du budget. Le mécénat peut parfois en couvrir la totalité, selon la politique du mécène. Dans les deux cas, il y a souvent beaucoup de demandes pour peu d’élus. Dans tous les cas il est conseillé de se rapprocher préalablement de l’éditeur pour monter le projet avec lui. Cela donnera plus de professionnalisme au dossier et témoignera de l’engagement d’un professionnel aux côtés du porteur de projet.
La souscription représente fréquemment une alternative de cofinancement judicieuse. Elle consiste à proposer le livre en préachat, à un prix légèrement réduit, ou à proposer une version « de collection », incluant par exemple un tirage original, un dessin, etc., à un prix plus élevé.
L’entourage se révèle souvent heureux de pouvoir par ce biais encourager le porteur de projet dans son aventure. Une sorte de micro-mécénat en somme. La souscription présente en outre l’avantage de préparer la communication autour du projet, de le faire connaître avant parution.
Les résultats d’une souscription sont très variables d’un projet à l’autre. Il est assez habituel qu’une souscription couvre là aussi au moins un tiers du budget. C’est parfois beaucoup plus, jusqu’à pouvoir dépasser le montant du budget.
Il existe aujourd’hui des plateformes numériques spécialisées dans le financement participatif (comme Ulule, KissKissBankBank ou Leetchi) qui proposent des solutions clés en main, incluant page internet et système de paiement sécurisé. Elles présentent toutefois l’inconvénient d’être un peu impersonnelles, et de diluer le lien d’affinité entre les souscripteurs potentiels et le porteur de projet.
Aux éditions Lelivredart nous nous sommes dotés des mêmes outils de paiement, etc., mais nous privilégions une communication plus qualitative et élégante de la souscription, en cohérence avec l’univers de l’édition d’art. En outre, les souscripteurs contribuant directement auprès de l’éditeur, cela évite au porteur de projet de se placer dans une position de sollicitation directe auprès de ses contacts.
Finalement, le milieu de l’édition de livres d’art fonctionne de la même façon que le milieu de l’art lui-même. Les projets s’y envisagent et se construisent par discussions et partages de points de vue. Il ne faut pas hésiter à engager le dialogue. Si les maisons d’édition peuvent parfois sembler peu accessibles de prime abord, on y trouve pourtant souvent bon accueil.
Nous contacter
Vous avez un projet?
Besoin de renseignements?
Laissez-nous vos coordonnées, on vous rappelle:
Pour nous contacter
Myriam Lefraire
01 40 01 04 26
info@lelivredart.com
Notre show-room à Paris: 113 boulevard Richard-Lenoir dans le 11e (sur rendez-vous).