François Galoyer – Une vie pour l’art animalier

Mot de l’éditeur :

« L’animal est devenu pour moi un prétexte pour réaliser une sculpture ; en recherchant avant tout de belles courbes et de beaux volumes. » Cette citation de François Galoyer résume l’essence de son art : une quête de formes pures, guidée par l’observation de la nature et une recherche constante d’harmonie. Son œuvre, à la fois classique et résolument contemporaine, interroge notre rapport au vivant et à la beauté.

Chez Galoyer, chaque sculpture est une exploration de la ligne et du volume. Loin d’une reproduction naturaliste, il cherche à capter l’essence de l’animal, à en révéler la poésie. « Il faut surtout regarder l’ensemble de l’animal et non pas les détails », dit-il. Le Choucas à la noix ou L’ourse grizzli et ses oursons incarnent cette épure sensible, où chaque forme semble née d’une évidence. Cette simplicité n’est jamais un raccourci : elle procède d’une rigueur exigeante. Galoyer passe des heures à observer, dessiner, modeler, jusqu’à atteindre un équilibre. Il s’entoure de croquis, de photos, parfois même de modèles vivants : chats, oiseaux, animaux blessés qu’il accueille dans son atelier.

Formé auprès de maîtres comme Marc Jacquin et les frères Joachim-Supéry, Galoyer a hérité d’un savoir-faire traditionnel qu’il a su adapter. Dans son atelier qu’il a lui-même bâti au Vezoult, il travaille comme un artisan, avec minutie et inventivité. Il utilise la taille directe, la mise au point aux trois compas, mais conçoit aussi ses propres outils, comme une selle de sculpture permettant de moduler les axes de travail. Cette technicité se met toujours au service d’un regard, d’un geste juste, d’un dialogue avec la matière. Le marbre rose du Portugal, par exemple, épouse les courbes du Paradisier grand émeraude avec une grâce presque organique.

À ses débuts, Galoyer était plus ornemental. C’est Jeannette, sa compagne, qui l’a encouragé à simplifier, à supprimer le superflu. Son regard, exigeant et libre de tout académisme, a profondément influencé son style. Il s’en est suivi une épuration progressive, un recentrage sur l’essentiel, où chaque sculpture devient une synthèse maîtrisée.

Inscrit dans la lignée de Pompon ou de Barye, Galoyer renouvelle la sculpture animalière par une esthétique épurée et une relation intime à la nature. Son atelier, en pleine campagne, est un lieu d’observation autant que de création. Il y enseigne aussi, transmettant à ses élèves une vision exigeante et généreuse de la sculpture : un art lent, rigoureux, habité par l’amour du vivant et la beauté des formes simples.

Son œuvre, nourrie de tradition mais ouverte à la modernité, s’impose comme une ode à la nature et à l’épure. Elle nous rappelle, avec une force tranquille, que la beauté se loge dans les lignes les plus sobres, pour peu qu’on prenne le temps de les regarder.

Textes et direction : Adeline Cochin
24 x 30 cm
200 pages
Couverture reliée
isbn 9782355324512
55 €

 

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