L’édition du livre d’art français représente un marché de 75 millions d’euros structurellement déficitaire (marge d’exploitation de 4,9%), où les ventes ne couvrent jamais les coûts de production. Dominé par des acteurs institutionnels (Flammarion-Skira, Hazan, GrandPalaisRmn) et des éditeurs indépendants spécialisés (Dilecta, Lelivredart, Presses du réel), ce secteur fonctionne grâce au multi-financement : mécénat, souscriptions, coéditions internationales et partenariats institutionnels. Les tirages restent modestes (300 à 5 000 exemplaires), les coûts de fabrication élevés (32,4% du CA), et la diffusion-distribution capte 52 à 58% du prix de vente. Malgré cette fragilité économique, le livre d’art remplit une fonction irremplaçable de mémoire et transmission des savoirs artistiques.
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